dimanche 25 avril 2010

Valpo



Le pacifique est si grand qu'il n'entre pas dans la carte et c'est pour ça qu'il arrive jusque sous ma fenêtre a dit le grand poête chilien Pablo Neruda. De sa maison dans les hauts de Valpo (Valparaiso pour les intimes), la vue est saisissante, devenue musée, elle témoigne d'un rare goût pour les objets auxquels il consacra de nombreux poèmes.


Dans la ville les rues montent encore plus qu'à Villers, un croissant plat entoure la baie, sur les flancs les "Cerros"(collines) sont griffés de routes qui montent droit debout. Pour les gravir il y a aussi des ascenseurs et des funiculaires.  Au plat, les grands immeubles administratifs, sièges des compagnies, banques au style victorien. Beaucoup paraîssent être contruits en pierre massives, les dégats provoqués par le tremblement de terre montre qu'en fait il s'agit souvent de bâtiments à stucture de bois et adobe avec parement de stuc ou voile de maçonnerie, l'illusion est totale. Beaucoup de façades, châpiteaux et autres corniches se sont écroulées, on dit aussi que c'est un séisme "menteur" parce qu'il y a beaucoup de dégats à l'intérieur des maisons, témoins les nombreux tas de gravats sur les trottoirs. Dans les pentes, les maisons sont plus petites, également en bois et cette fois couvertes de tôles ondulées aux couleurs chatoyantes, tôles récupérées sur les caisses maritimes, ancêtres des conteneurs que l'on connaît aujourd'hui.


Environ 1500000 personnes vivent dans le grand Valparaiso autour de la baie. La ville est encombrée de transports collectifs, tramways, bus et taxis collectifs. Il y a aussi des milliers de petits commerces, marchands ambulants, chiens sans propriétaires qui attendent en bandes pour traverser aux feux comme des piétons, agents de nettoyages, tout cela dans le bruit indescriptible de freins, des avertisseurs, les litanies des vendeurs de chaussettes, de gaz et autres empanadas.


Nous passons nos dernères journées ici, bicyclette remisée, en effet, l'intensité de la circulation, les rues étroites, le relief des "Cerros", tout cela faisant qu'il est plus prudent de circuler à  pied ou en bus.
Nous devrions embarquer lundi 26 Avril sur "MSC Monterrey", notre cargo du retour. La durée prévue de voyage est de 24 jours, notre port d'arrivée  est normalement Anvers, nous espérons toutefois pouvoir débarquer 2 jours plus tôt à Rotterdam, lieu de départ plus évident pour remonter le Rhin jusqu'à la maison.
Prochaine mise à jour de ce blog du côté de Panama, à bientôt.
                                          On ne se refuse rien quand il s'agit d'aller aux toilettes
                                                       (au Sheraton de Viña del mar)

2 commentaires:

  1. l'Alsace fleurie vous salue et est désolée de ne pouvoir pédaler à votre rencontre sur le chemin du Rhin, mais nous serons en voyage dans les Cyclades du 13 au 30 mai. J'espère vous revoir lors de la sortie cyclo-rando que j'organise les 19 et 20 juin dans la vallée de Munster.
    Bon retour et Ciao, Yvette d'Alsace

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  2. Mieux vaut tard que jamais !
    C'est le 8 mai que j'ai découvert votre blog.
    C'est bien malin, jusqu'à présent je ne me posais qu'une question sur le genre humainnnnn : "Pourquoi tant de N ?
    Maintenant je m'en pose une deuxième :
    Pourquoi tant d'M ?
    Salutations hautdoubiennes.
    Philippe Heutte

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