jeudi 22 avril 2010

Traversée des Andes

Pour gagner Uspallata nous prenons la route du parc national de "Leoncito", il commence à faire plus froid, au bivouac le matin toute l'eau a gelé. C'est ici le ciel le plus pur d'Argentine, deux observatoires astronomiques sont perchés dans la sierra, inutile d'aller jusque là pour pour éprouver le vertige de l'infini, ou repérer la croix du sud. Piste "ripio" sur 80 km, aménagée certes mais pas asphaltée. Ça peut être  très roulant, mais aussi très éprouvant quand on a affaire à de la "tôle ondulée", dans ce cas il faut rouler à plus de 80 pour s'affranchir de ces petites bosses, vitesses que nous ne parvenons encore pas à obtenir actuellement.
On laisse la bécane à Uspallata pour faire un aller retour à Mendoza en bus. Détruite en en 1800 et quelques..., cette ville offre peu d'intérêt sinon pour le voyage dans la vallée encaissée du rio Mendoza.
Au fond: l'Aconcagua

Nous voilà partis maintenant à l'assaut des Andes par la redoutée route n· 7. D'abord jusqu'à Puente del inca située à 2700m. La route s'avère finalement être plus facile que prévu, quand deux camions ont la mauvaise idée de se croiser à notre hauteur, il suffit de basculer sur la banquette assez roulante. Le pont naturel de l'Inca à de quoi surprendre, cette formation géologique naturelle s'est installée un jour par dessus le rio. Sa longueur est d'environ 150m. Un pont de glace couvert ensuite d'une coulée de roches, la présence de sources thermales pétrifiantes expliqueraient cette édifiante curiosité. La compagnie du chemin de fer transandin, étonnant lui aussi, et aujourd'hui désaffecté, a exploité ces sources thermales jusqu'en 1927 lorsqu'elles furent détruites par une avalanche.

Un tunnel de 3000m fait frontière avec le Chili, on est à 3200m d'altitude, la neige d'hier est restée sur les pentes à l'ombre. Très pollué et dangereux pour les cyclistes, c'est en camionnette que nous le traversons. Avant son percement, il fallait passer par le "Cristo Redentor" à plus de 4000.

A la douane nous avalons nos aliments interdits à l'importation, les chiliens sont très stricts, protégés par les Andes, ils sont à l'abri des maladies végétales qui prospèrent côté amazonien. Il n'y a plus qu'à se laisser aller aller de l'autre côté, on passe Portillo en se demandant comment cette petite station sans grâce et mal équipée, a pu organiser des jeux olympiques d'hiver(austral) dans les années 60. Arrivent alors les "caracoles", Fabienne en avait fait sa hantise, finalement un fort vent de vallée nous fit économiser les freins.
60km de descente plus bas, on est à Los Andes. C'est le côté verdoyant de la Cordillière. Apparaissent les noyers, puis les vignes, les arbres fruitiers, puis encore les avocatiers qui grimpent à l'assaut des collines, le Chili à quelque chose du paradis. Nous ne nous privons pas de ces nourritures terrestres offertes ici à des prix qui nous paraissent dérisoires.
A Los Andes nous rencontrons Chritophe Masson, bien installé ici depuis dix ans, il avait été un membre de "varappe" alors qu'il travaillait à Villers le Lac. Toujours aussi grand, il a épousé une chilienne et ont un enfant. Motard et andiniste, il est ingénieur dans l'industrie automobile.
Une journée consacrée à la visite de Santiago sans doute une des plus belles villes d'Amérique du sud.
Dernières étapes pour Valparaiso, Mario de Limache nous offre un hébergement à Viña del Mar, finalement c'est à la "Maison de la mer " que nous nous installons. Cette sympathique auberge sur les hauteurs de la ville est à quelques pas de la maison de Pablo Neruda. Ce sera notre camp de base pour visiter l'incroyable Valparaiso et ses environs en attendant notre embarquement prévu le 26 Avril.
 
A Santiago, le palais de la Moneda

 
Puis le musee d'art prècolombien  

 
Arrivée dans la baie de Valparaiso

1 commentaire:

  1. Est-ce que vous vous attaquez à l'Aconcagua avant d'embarquer pour votre retour en France? il faut en profiter J.M, tu es juste à côté, ce sera une 1ère après le Chimborazzo...

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