jeudi 25 mars 2010

Sympa

merci à Esther pour le petit déjeuner qu'elle nous à gentiment offert " a la terminal" de Charras
La jeune journaliste(à droite) de Rio Quarto
Merci aussi à "crelech" de Laborde qui nous à donné deux grands pots de "dulce de leche" de sa fabrication
les mauvaises herbes n'entravent pas notre progression
Salut Luis, pétulant directeur radio "isla verde"
Bravo à Cricri et Luc qui munis de leurs tables de logarithmes ont su convertir les noeuds marins en Km/h, ils ont droit à cette image du GPS au niveau légèrement dépassé de l'équateur,
La pampa, c'est plat, on peut distinguer un arbre 10Km avant de le dépasser,Fabienne regarde fièrement le tavail accompli

mardi 23 mars 2010

Buenos Aires

Impossible de passer inaperçus sur notre drôle d'engin, un plan succint,quelques frayeurs et nous arrivons au travers de grandes avenues du centre ville chez Graciela et Luis qui nous réservent un accueil chaleureux. Fabienne et Graciela se sont connues en 1994 et 95 lors d'un échange scolaire franco-argentin. La capitale mérite plus que les quelques heures que nous lui avons consacrées, nous contentant de traverser quelques quartiers mythiques, apprenant quelques bribes de leur histoire. Par exemple le quartier de la Boca, ses petites maisons bariolées, faites de tòles ondulées, sans doute insalubres mais pleines de charme. Posé là, l'immense et incontournable stade de la Boca, lieu culte pour tout argentin. Il est peint en jaune et bleu les couleurs de l'équipe "Boca Junior", la plus connue du pays de Maradona. Visite aussi place de Mayo, im portante place de la ville, connue aussi pour être le rendez-vous des manifestations hebdomadaires des mères des disparus lors de la terrible période de la dictature des généraux. C'est à ce moment là que disparurent aussi les deux religieuses françaises Duquet et Domon, affaire bien connue des gens du haut Doubs.
Trop difficile de quitter une si grande agglomération sur le tandem, on prend le train jusqu'à Junin, située à environ 150 km de la ville.
Notre périple cycliste commence donc là, le tandem nous le découvrons s'avère être un fabuleux moyen de communication, (à défaut d'être un confortable moyen de transport). On peut même dire qu'il faut intégrer cela dans le programme de la journée. hier soir par exemple, nous sommes interwievés (où plutôt Fabienne) par la radio locale,  ce matin encore, c'est une interwiev de la télé  de Monte Maìs, à midi un automobiliste s'arrête pour nous proposer un hébergement, c'est trop tôt, nous avons encore à pédaler. Un autre nous arrête pour parler et nous retrouve un peu plus tard pour nous apporter 1kg de la délicieuse confiserie argentine : le dulce de leche, il faudra toujours répéter la même histoire surtout là où nous passons la nuit où encore là où nous nous restaurons, mais c'est tellement sympa.
Pour ce est qui de la route, il faut choisir quand celà est possible le réseau local, les routes nationales et interrégionales sont dangereuses. Dans la Pampa humide, il peut pleuvoir beaucoup, nous l'avons expérimenté, nulle échappatoire au déluge, le seul intérêt pour le cycliste, c'est que les récoltes sont interrompues et qu'à ce moment là, le ballet des camion de grains cesse. Cette région qui est située entre la capitale et Cordoba produit du soja et du maïs, les publicités sur le bord des routes ne laissent aucun doute sur le caractère génétiquement modifié des variétes cultivées. Ici c'est la saison des récoltes et nous roulons vers l'est, objectif San Luis.
(difficile de mettre des photos dans les "cyber" locaux, patience)

vendredi 19 mars 2010

en velo

Vitoria


Deuxième port brésilien, le décor est féérique, une baie de reve, notre monstre de ferraille entre dans le paradis. On imagine les premiers navigateurs, chercheurs d’or, cartographes, explorateurs…étaient-ils sensibles à la magie des lieux ?

Aujourd’hui, des forets de buildings ont envahi la cote, les favelas multicolores assaillent les collines, ça et là, témoins de l’ère primaire, des pains de sucre hérissés de pylones, bardés d’antennes, qui témoignent elles de notre insatiable appétit de communication.

On dépose à Vitoria quelques centaines de véhicules luxueux, quatre roues motrices de préférence.

Avec l’Inde et le Chine, le Brésil est lancé à toute allure dans la course au développement.

Retour en haute mer, notre prochaine escale est Rio de Janeiro.

Très au large dans la nuit nous attendons à l’ancre le petit matin pour pénétrer dans la plus mythique des baies.



Rio

Les premiers navigateurs sans doute à court d’imagination ont appelé la ville Rio parce qu’ils pensaient qu’il y avait là une rivière, c’était faux, puis Janeiro car c’est en Janvier qu’ils sont arrivés.

La baie de Guanabana est si vaste que tout y est contenu, évidemment : le pain de sucre, le Corcovado avec le Christ Rédempteur, bras levés, comme impuissant dans les affaires des humains; il y a les plages Ipanema, Leblon, Copacabana où le bus nous dépose.

La plage est très longue, très large, le sable très fin et les vagues si hautes qu’aucune de ces “créatures de reve” ne songe à y metre un orteil. Le visiteur divagant se dit qu’ici le prix du textile est surement très élevé, vu la taille des maillots.

Notre bateau décharge quelques centaines de voitures moins luxueuses que la dernière fois et en réembarque à peu près autant de “ presque les memes” pour les déposer plus loin en Argentine.

Voguant toujours plein sud, arrivés trop tardivement sur Santos, nous passons la nuit au large du plus grand port brésilien.



Santos

Nous disposons de l’après midi pour sortir, c’est à vélo que nous décidons de visiter la ville. Santos c’est au moins 500 000 habitants, c’est aussi le port de Sao Paulo, affronter une ville inconnue de surcroit en tandem est toujours un peu angoissant, il faut se faire très vite aux habitudes de circulation locale, identifier la signalisation routière, négocier avec sa partenaire des choix qui ne supportent pas l’indécision, l’exercice peut etre périlleux quand le flux de la circulation est dense comme, par exemple, dans les zones portuaires.

Là, entre les gros camions sur des voies pavées et des rails de chemin de fer avec la poussière, le rugissement des moteurs, celui des avertisseurs pour nous saluer parfois et les atermoiements de Fabienne, il faut négocier aprement sa place.

Munis d’un plan fourni par le jeune homme de l’information qui veut tout savoir sur nous, s’exprime en français,et donne à Fabienne ses coordonnées personnelles, nous nous lançons dans la traversée de la ville.

La plage est réellement magnifique, l’eau, le sable, une large zone fleurie et arborée, et miracle, une piste cyclable, tout cela bien entretenu et sur des kilométres.



Rio de la Plata



A gauche, l’Argentine, à droite l’Uruguay, plantés là au milieu, à l’ancre, nous attendons un pilote pour mener le bateau sur le Rio Parana jusqu’à Zarate ou nous n arriverons que Dimanche. service réduit au port, pas de déchargement. Nous ne pourrons quitter notre bateau que mardi à Buenos Aires, ville pourtant toute proche, et cela pour satisfaire les exigences de la douane.

Un bateau, c’est avant tout des intérets économiques, le notre appartient à la société Grimaldi de Naples, ladite société possède une flotte d’environ 50 navires.

Appartient-elle à un groupe plus grand ?, y a-t-il des relations avec la principauté monégasque ?

Un navire est un microcosme intéressant, la langue de communication est l’anglais, il se décline ici avec toutes les accentuations possibles . celles des indiens, du chef cuistot italien ou encore du commandant
en second qui est bulgare, quant à mes médiocres performances, je n’ose pas les aborder.





Zarate

Sur le rio Parana, zarate est le terminal portuaire d’ import-export d’automobiles d’argentine, des centaines d’hectares de parking et des dizaines de milliers de bagnoles. On descend des VW ainsi que des citroën d’origine europeennes, puis on embarque celle produites ici par les mêmes et destinees au Bresil, notre navire en avale plus de 2000.

Buenos Aires
Toutes ces operations sont longues, trois jours a zarate situee a seulement 90 km de Bs As alors que nous ne pourrons quitter le navire qu'a la capitale, c'est un peu rageant.
On decouvre BsAs au petit matin, notre navire est a quai et ce n'est pas sans emotion que nous quittons nos compagnons de fortune (de mer) l'equipage tres attachant, les passagers : Bjorn est Margaritha les suedois qui partent au Bresil ; les deux finlandaises qui voyageront 6 mois sur le contitinent ; Didier et sa fille Camille qui retrouvent ici la maman arrivee en avion, ils avaient avec eux un vehicule 4x4 et comptent decouvrir ainsi l'Amerique du sud pendant quelques mois.
Buenos Aires, c'est 13 millions d'habitants que nous confrontons a notre ridicule tandem, l'exercice est audacieux pour des citoyens de Bonnetage (700 hab).






place de Mai BsAs
quartier de la Boca  BsAs
on quitte le navire, a nonus l'amerique

jeudi 18 mars 2010

quelques images

chacun doit prendre son quart.....
un des 12 pistons du moteur






Bilbao


lundi 8 mars 2010

Dakar

Entre notre quai et le centre ville, quelques centaines de mètres.

Toutefois avant de mettre le pied à terre, il faudra être patients, la procédure de mise à quai est longue, il aura fallu embarquer le pilote, assurer à vitesse réduite l'accostage, puis ensuite les procédures douanières, les consignes données par le second, l'heure de retour.

.Sur le quai, le visiteur est aussitôt assailli par une horde de pseudos-guides affirmant fournir les meilleurs conseils pour les déplacements et la "sécurité des toubabs".

On se balade en ville sans tourments, croisant des regards sympathiques, sollicités par les bonimenteurs qui veulent écouler leur marchandise made in China, ou encore, on s'arrête à une terrasse devant une "Flag" ou une "Gazelle", les bières locales.

Le cargo laisse ici des conteneurs, en reprend, nous sommes ignorants de leur contenu. Sont descendus des voitures neuves et usagées, du matériel de travaux publics et des autobus tous d'occasion.


Freetown

24 h de mer, le cargo fait escale à Freetown : la ville apparaît au loin, des collines boisées, des petites maisons dans les pentes, quelques immeubles en bas, la plage, des cocotiers; on imagine un paradis....le cargo est à quai et le charme disparaît.

La guerre civile, les intérets privés des clans, l'injustice, le pillage des richesses ont mis la Sierra Leone à genoux.

On nous déconseille la visite de la ville pour raisons de sécurité.

Difficile de réprimer une envie de poser le pied à terre, munis d'une autorisation douanière et du testament sous le mouchoir, nous visitons le quartier du port.

La ville, les gens semblent démunis, pas d'infrastructure qui vaille, poussière et vieilles tôles, voilà le lot d'une population accablée et pourtant souriante, qui trouve encore le moyen de demander au visiteur comment il va.

Retour au cargo, les opérations portuaires s'achèvent, nous repartirons dans la nuit.

Prochaine escale : Recife au Brésil

Durée prévue du voyage 5 jours.


Nous sommes reliés au monde par satellite, les passagers peuvent envoyer et recevoir des mails "allégés". Je possède un petit récepteur ondes courtes, c'est ainsi que l'on peut écouter via RFI (radio France International) des nouvelles de l'extérieur et apprenons la tempête en France, le tremblement de terrre au Chili et les médailles françaises en ski nordique.


Hier branle-bas de combat dans tout le navire, nous ne sommes pas autorisés à monter sur le pont supérieur et imaginons que se prépare comme prévu un exercice "abandon ship"

En faii, il y a un passager clandestin à bord, aprés l'avoir appréhendé, l'équipage effectue des recherches minutieuses pour s'assurer qu'il est seul : ce malheureux garçon qui dit avoir 16 ans, mais en a beaucoup plus, a quitté Monrovia au Libéria, pays lui aussi douloureusement touché par la guerre civile, pour s'embarquer furtivement lors de notre escale à Dakar.


01 Mars


ça y est, nous avons franchi avec succès l équateur dans la cabine de pilotage " the bridge", les yeux rivés sur le GPS de bord pour voir défiler les ultimes millièmes de minute d'arc de latitude Nord ...

tout est à zéro, nous sommes dans l'hémisphère Sud, on échange les plaisanteries de rigueur et nous mettons à marcher au plafond ainsi que le veut l'usage sous ces latitudes !


Sac de noeuds

Notre vitesse de croisière est d'environ 18 noeuds

un noeud = un mile nautique, sachant que la définition du mile nautique est celle-ci (de mémoire) : longueur d'un arc de méridien de une minute d'angle

En divisant la longueur du méridien terrestre par 360 puis encore par 60 on obtient l'équivalent métrique du mile nautique soit environ 1850 m, à ne pas confondre avec le mille terrestre qui fait lui dans les 1600m.

Question super banco :

que deviennent nos 18 noeuds s'ils sont exprimés en km/h?

Qui trouvera la réponse se verra attribuer une authentique photo de notre équateur prise en plein atlantique.


Exercice de sauvetage et arroseur arrosé

On nous convie ainsi que tout le personnel à un exercice de sauvetage : comment abandonner le navire en cas de naufrage avec visite de la chaloupe. L'exercice se poursuitsérieusement avec pompiers en combinaison anti-feu, déploiement des tuyaux et mise en route des pompes. Tout cela se termina dans une joyeuse ambiance lorsque le commandant en second se saisissant d'une lance à incendie se mit à arroser copieusement les passagères qui après s'être emparées du même instrument purent lui rendre le compliment !


Suape

Notre première escale brésilienne. Une côte hérissée de buildings, c'est Recife, vingt milles plus loin, c'est dans le port de Suape, état de Pernambuco que l'on se met à quai pour décharger les éléments d'une raffinerie de pétrole produits en Slovaquie. On profite de la lenteur des opérations pour sortir notre tandem (histoire de lui dégourdir les roues par 34 degrés) et découvrir un pays en pleine évolution, il y a des chantiers partout, là on attaque les collines pour faire passer routes et autoroutes, là on crée de nouveaux quais, ici on produit des aérogénérateurs et ouf ! au bout de 20 km de cette frénésie industrielle heureusement il y a un village, une plage, de l'ombre, une Antartica (la bière locale) et des brésiliennes sans complexes pour achever le décor.

lundi 1 mars 2010

A bord du "Grande Buenos Aires"

Le porte conteneurs

Différentes silhouettes répondent à cette définition, si une chose les réunit toutes, c'est bien leur laideur, aboutissement de l'unique fonction utilitariste. Le nôtre engloutit à quai des heures durant de nuit comme de jour, en quantité invraisemblable, tout ce qu'une noria de camions, de portiques et autres grues apportent à son insatiable appétit, tout en haut, 20 mètres au dessus de la mer, à côté des cabines des personnels et des 8 passagers. Le port autonome du Havre est le premier port français, et seulement le cinquième port européen. Pour accéder aux bassins comme pour quitter le port il faudra emprunter l'écluse François Ier : impressionnante machinerie que surmontent encore 2 ponts routiers basculant et une tour de contrôle digne d'un aéroport.

Pour quitter Le Havre, le "Grande Buenos Aires", notre navire, aura besoin de deux remorqueurs ainsi que d'un pilote et d'un hélicoptère rappatrié une fois la digue franchie.

C'est parti, cap sur Bilbao

Bilbao, pays basque et le musée Guggenheim.
Après une demi heure de marche et autant de train de banlieue on accède au centre d'une ville aérée aux immeubles cossus.Le musée inauguré en 1997 est un bâtiment sculptural à l'architecture audacieuse, il est dédié à la peinture et la sculpture modernes. On reste dubitatif devant les sculptures de Serra : tôles d'acier de 30 à 40 tonnes déformées en volutes, labyrinthes comme de vulgaires feuilles de carton.

Que dire aussi des oeuvres de Rauschenberg, cractérisées par le réemploi de matériaux récupérés à la décharge tels sommiers, vélos, panneaux urbains... Faut-il s'extasier devant les tableaux tout noir de Motherwell, tout bleu de Klein ou celui des 150 sérigraphies de Marilyn Monroe de Warholl ? génie ou supercherie ? peut-être les 2 à la fois mon capitaine (sur notre bateau, c'est un italien)

Bilbao Dakar

Filer d'abord vers l'ouest, doubler La Coruna, puis plein sud, déjà la température devient plus douce, passées les Canaries nous pouvons rester de longues heures sur le pont, nous franchissons aussi le symbolique tropique du Cancer puis bientôt Dakar après cinq jours de mer.

La vie à bord

Une cabine assez spacieuse avec grand hublot sur babord, deux lits, un bureau, un réfrigérateur, le chauffage-clim, un cabinet de toilette, c'est confortable et heureusement assez silencieux..
L'équipage est mixte : capitaine italien, officiers italiens et indiens, matelots indiens. Tous ces gens sont de compagnie agréable, on nous permet l'accès au "bridge" (poste de pilotage) et nous nous familiarisons avec la navigation, la lecture des cartes, les compas, les écrans radar...

On sert à bord deux menus : l'un indien, l'autre italien. De fait nous avons pris l'habitude de goûter à tous les plats, et apprécions aussi les mets épicés des indiens. Fabienne, Camille et Didier ont même investi les cuisines avec l'accord du chief-cook pour confectionner de délicieuses crêpes au chocolat plébiscitées par tout l'équipage, pacha compris.

A bord 8 passagers pour Buenos Aires : un couple de retraités suédois, avec lequel nous nous sommes vite trouvés en empathie, deux jeunes finlandaises plus distantes et pour finir nos voisins de palier, Didier et sa fille Camille, sarthois qui sont aussi nos partenaires au baby-foot et à table.

Nous sommes devenus des abonnés de la salle de sport, il faut bien faire un peu d'exercice ! Outre les parties acharnées de baby-foot, il y a la table de ping-pong et les home-trainer sur lesquels nous pédalons vigoureusement devant une cloison, ce qui manque singulièrement de perspective.

La bibliothèque du bord est surtout anglo-saxonne mais comporte quelques bons ouvrages en français, espagnol, italien. Pourquoi pas bientôt la rubrique littéraire tenue par Fabienne qui dévore 200 à 300 pages par jour ...