vendredi 21 mai 2010


Cristobal, le port de Colon est situe à l’entrée du canal de Panama côté Caraïbes, la ville est sinistre et ne mérite une visite que parce qu’on est sur place alotrs que notre cargo charge des fruits du Costa Rica. La population est très mélangée, nous sommes pourtant reconnus comme étangers, par la police par exemple qui nous déconseille vivement de poursuivre notre petit périple terrestre dans la ville, tant nous disent-ils l’insécurité y est grande, et nous de regagner nos pénates flottantes, pas convaincus toutefois qu’il en était ainsi..


Nous appareillons, comme on dit dans la marine. Dans dix jours nous devrions être à Rotterdam (Pays Bas)

Le capitaine à choisi la route du nord, plus courte because la rotondité de la terre, mais plus exposée aux mauvaises conditions météorologiques. Au bout de deux jours on peut apercevoir les côtes cubaines laissant à notre droite Haiti, puis les très basses terres de l’archipel des Bahamas.

La proximité des côtes, c’est l’occasion de capter les émissions des télévisions locales, ainsi la télé cubaine. On fait vite la différence entre une télévision soumise aux lois du marché et celle d’un état dont je n’ignore ni les défauts ni les misères, mais qui produit des programmes de qualité. Tout ce que nous avons pu voir à la télé, entendre à la radio au Chili, Panama et surtout Argentine est assez misérable, jouant sur les registres de la cupidité du voyeurisme et de la violence a l’envi, épar une antenne monopolisée par la classe aisée toute occupée a ses problèmes de surcharge pondérale ou de protection contre l’insécurite urbaine. Alors à la télé de Cuba on peut suivre des cours quotidien d’anglais à tous les niveaux, écouter des infos présentées par des journalistes qui ne sont pas mis en scene, s’intéresser à une émission hebdomadaire de deux heures entierement consacrée au jeu d’echecs, se cultiver au choix grace à au moins deux chaines éducatives.

L’écran redevient neigeux et nous filons sur l’Atlantique. La température descend à mesure que l’on s’élève en latitude, notre route vers l’Est nous fait aussi remonter le temps, avançant nos montres chaque jour d’une heure pour retrouver GMT+2 à notre arrivée a Rotterdam.

Rotterdam, on y est, Lucie et Michel sont au rendez-vous, c´est parti pour remonter le Rhin.

jeudi 6 mai 2010

Canal de Panama



écluses de Miraflores (côté Pacifique)

Sur une longueur d’environ 60km entre Pacifique et Atlantique, il faut s’élever de 67m au dessus du niveau de l’océan pour atteindre le lac Gatun. Cette performance est réalisée à l’entrée et à la sortie du lac chaque fois par trois écluses.


Ce chantier a été entrepris en 1880 sur une initiative francaise dirigée par Ferdinand De Lesseps, celui-lá même qui avait réussi avec succès le percement du canal de Suez.

Les difficultés (volntairement sous estimées) rencontrées sur le terrain, le climat équatorial humide imptoyable qui entraîne la mort de centaines d’ouvriers, les scandales financiers qui impliquent De Lesseps, des banques ainsi que des membres du gouvernement francais de l’époque, font capoter le projet. Au cours d’un procès retentissant, la faillite est déclarée, la société du canal dissoute et de nombreux petits porteurs plumés n’auront plus que leur canal lacrymal pour pleurer.


Ecluses de Gatun
Notre cargo est remorqué
par 8 petites locomotives

Le projet est rapidement repris par les américains, le canal est inauguré en 1914, le jour même de la déclaration de guerre entre la France et l’allemagne.

Les installations qui fonctionnent aujourd’hui datent de cette époque, seul changement depuis, la République du Panama a depuis peu repris ses droits sur la zône du canal, zône que s’etaient appropriée les militaires américains lors de la construction.


percement d'un deuxième
système d'écluses

équipe qui assure le sevice de
remorquage


Contrairement à ce prédisaient des Cassandre, l’administration panaméenne assume avec compétence l’administration et le fonctionnement du canal.

Actuellement des travaux sont en cours pour doubler les deux systèmes d’écluses, pour pemettre à des navires type 10000 conteneurs de traverser l’isthme.


autre façon d'écluser....

mardi 4 mai 2010

Pacifique

Entree du canal de Panama



2300km a velo entre Buenos Aires et Valparaiso, empruntant les chemins de traverses plutot èloignès des itineraires touristiques, qui ne constituaient aussi bien pas un but pour nous.

Plein d’images et de rencontres au petit bonheur, on se souviendra de la gentillesse des argentins de la Pampa.



MSC Monterey



Maintenant, troisieme etape Valparaiso – Rotterdam (pas d'accents sur ce clavier)

On est arrive a Valpo une semaine avant le bateau, surpris d’avoir si rapidement traverse les Andes. Le jour prevu le “MSC Monterey” est au rendez-vous, au port, c’est a dire en pleine ville. Ce porte conteneurs peut en recevoir pres de 5000, ici on charge des fruits, le Chili est un verger et c’est justement la saison du raisin des avocats, des kiwis, pommes,  poires..., il ya aussi du poisson, des nitrates et autres produits chimiques tires du sous-sol et, quatre passagers dont nous deux. L’equipage est constitue d’une vingtaine de personnes, maitrise allemande, employes philippins. Le couple de passagers allemands effectue la rotation complete du navire, soit : Bremhaven (port de Breme) – Coronel (sud de Valpo) et retour, environ 25000 miles nautiques, plus que le tour de la terre et, tout cela en deux mois. Le navire possede trois cabines doubles pour des passagers, la compagnie allemande NSB offre reellement des prestations exceptionnelles. Je dis cela pour ceux qui seraient interesses par ce mode de voyage, nous avons un appartement spacieux equipe de materiel video, disposons d’une salle de sport avec sauna et Jacuzzi…. Mais au fait, ne nous etions nous pas dit (et c’est aussi une des raisons de notre bougeotte), que l`homme degenere dans le confort ?





Prochaine escale, Balboa port de Panama city, sept jours de mer, il faut organiser sa vie a bord. Il y a la lecture, ne pas oublier de se munir de livres avant d’embarquer, a Valpo nous avons pu echanger ceux que nous possedions et que nous avions lus contre des nouveaux, ici a bord, bibliotheque et DVDtheque sont essentiellement en teuton. On s’interesse aussi a la route suivie, tres bien accueillis a la passerelle du commandant, on se familiarise avec les instruments de navigation. Un footing pour faire le tour du bateau, c’est au moins 600m parcourus et en plein air. On pourra se faire ornihtologue, observer les oiseaux pendant des heures, ils profitent de l’aspiration due au deplacement et ils nous paraissent etre en action de peche 24 heures sur 24, l’un fondant tout a coup sur un poisson volant qui file aussi vite que lui, d’autre adoptant differntes techniques de plongee pour se saisir d’une proie sous marine invisible pour nous. Si le coup est reussi, ils resteront quelques secondes a la surface flottant comme des canards pour orienter et deglutir tete la premiere leurs petites victimes.

Avec plus de patience, on surprendra les dauphins, plus que les oiseaux leur efficacite a la peche laisse a ces mammiferes marins un temps de loisir consequent, on pourra par instants, saisir quelques bribes de cette vie sociale intense.

Le cargo a de l’avance, il ne peut etre accueilli a Balboa avant mardi, jeter l’ancre au large du port, ca fait des frais de parking que l’armateur ne veut pas payer, d’autant qu’ils sont proportionnels a la dangerosite des produits transportes et les notres, y parait que c’est pas mal de ce cote, alors quoi ? on coupe le moteur la juste en equilibre sur l’equateur, et derivant au gre du vent. Certains s’essaient a la peche, on organise un barbecue, apparaissent pour la premiere fois des bouteilles d’alcool, c’est la fete.

Et puis il a la visite de la salle des machines, evidemment c’est gigantesque, sept cylindres demesures, avec chacun plus d'un metre d’alesage…Le constructeur est coreen : Daewoo, mais le chantier est roumain, il n’y a pas qu’en France qu’on delocalise. La construction date de 2007.

Contrairement a ce croient nombre de personnes qui nous ont interroges a ce sujet, ce mode de transport pour les passages est plus couteux que l’avion, ici, c’est pension complete pendant plusieurs semaines. Tres bien acceptes a bord, vites familiers avec les personnes et les lieux, on peut affirmer que ca merite d’etre vecu. Des compagnies proposent des voyages plus courts, avec beaucoup d’escales, en Mediterranee, mer du Nord tout cela est sans doute tres interessant si on ne dispose que de peu de temps.

Et voila Panama

Panama city






dimanche 25 avril 2010

Valpo



Le pacifique est si grand qu'il n'entre pas dans la carte et c'est pour ça qu'il arrive jusque sous ma fenêtre a dit le grand poête chilien Pablo Neruda. De sa maison dans les hauts de Valpo (Valparaiso pour les intimes), la vue est saisissante, devenue musée, elle témoigne d'un rare goût pour les objets auxquels il consacra de nombreux poèmes.


Dans la ville les rues montent encore plus qu'à Villers, un croissant plat entoure la baie, sur les flancs les "Cerros"(collines) sont griffés de routes qui montent droit debout. Pour les gravir il y a aussi des ascenseurs et des funiculaires.  Au plat, les grands immeubles administratifs, sièges des compagnies, banques au style victorien. Beaucoup paraîssent être contruits en pierre massives, les dégats provoqués par le tremblement de terre montre qu'en fait il s'agit souvent de bâtiments à stucture de bois et adobe avec parement de stuc ou voile de maçonnerie, l'illusion est totale. Beaucoup de façades, châpiteaux et autres corniches se sont écroulées, on dit aussi que c'est un séisme "menteur" parce qu'il y a beaucoup de dégats à l'intérieur des maisons, témoins les nombreux tas de gravats sur les trottoirs. Dans les pentes, les maisons sont plus petites, également en bois et cette fois couvertes de tôles ondulées aux couleurs chatoyantes, tôles récupérées sur les caisses maritimes, ancêtres des conteneurs que l'on connaît aujourd'hui.


Environ 1500000 personnes vivent dans le grand Valparaiso autour de la baie. La ville est encombrée de transports collectifs, tramways, bus et taxis collectifs. Il y a aussi des milliers de petits commerces, marchands ambulants, chiens sans propriétaires qui attendent en bandes pour traverser aux feux comme des piétons, agents de nettoyages, tout cela dans le bruit indescriptible de freins, des avertisseurs, les litanies des vendeurs de chaussettes, de gaz et autres empanadas.


Nous passons nos dernères journées ici, bicyclette remisée, en effet, l'intensité de la circulation, les rues étroites, le relief des "Cerros", tout cela faisant qu'il est plus prudent de circuler à  pied ou en bus.
Nous devrions embarquer lundi 26 Avril sur "MSC Monterrey", notre cargo du retour. La durée prévue de voyage est de 24 jours, notre port d'arrivée  est normalement Anvers, nous espérons toutefois pouvoir débarquer 2 jours plus tôt à Rotterdam, lieu de départ plus évident pour remonter le Rhin jusqu'à la maison.
Prochaine mise à jour de ce blog du côté de Panama, à bientôt.
                                          On ne se refuse rien quand il s'agit d'aller aux toilettes
                                                       (au Sheraton de Viña del mar)

vendredi 23 avril 2010

"Si me permiten hablar" R. Menchu

Ahora, tomo la palabra (yo Fabienne) para todos los a quienes conocimos a lo largo de esta aventura ciclista : gente linda y simpática, y todos los que entiendan castellano.
Pedaleamos más de 2300 km en un mes y pico...con sólo tres "pinchazones", mucha pasta y cerveza !!! y buena comida
Uno de los chicos colombianos conocidos en Chepes me pidió que traduciera el blog : intentaré hacerlo, en parte, los días de lluvia en casa ...( en parte ya que el caballero es muy charlatán !)a los 4,  les deseo suerte.

Me gustó volver a ver a Graciela y Luis, amigos de BsAs,me gustó  pedalear por la pampa llana, por Traslasierra cordobesa, conocer al poeta Oyola en Villa larca, pedalear por el desierto del Leoncito, a pesar del ripio y de tres hora de un viento en contra, pero con un cielo de maravilla en la noche y la escarcha a la mañana .
Tambien me gustó pedalear en la Cordillera, de Uspallata a Los Andes: subir fue un esfuerzo pero se realizó gracias a la ayuda del "captain" Jota Eme delantero; y bajar los " caracoles" no fue tan terrrible como lo temía pues se veían los enormes camiones subiendo lentos como "caracoles"!
Me conmovió la visita a Altagracia : casa de infancia de Ernesto "Che", la de la Moneda, (sabrán por qué los de mi generación) , y la de la Sebastiana, casa en Valparaiso de Ricardo Neftali Reyes, mi poeta favorito.
"Modesto es el otoño
como los leñadores ... " y los ciclistas
Un gran abrazo a todos mientras el " captain" está limpiando los platos en "la Maison de la Mer" nuestro simpático albergue en la Valparaiso que vamos descubriendo:
"el stoker" Fabienne

jeudi 22 avril 2010

Visite de l'ancien port baleinier de Quintay

L'océan Pacific est l'un des plus grand du monde, il a été inventé par monsieur Gondwana qui n'avait pas prévu assez de terre pour finir les continents. En plus, cet océan vient user les côtes chiliennes déjà pas bien larges ici, c'est pour ça qu'ils ont mis les Andes sur lesquelles poussent des avocats qui n'ont pas protégé ce pays de l'érosion monétaire. L'océan Pacifique est plus large que long et celà dans les deux sens et réciproquement. Les sud américains sont si bruyants que les baleines ne chantent presque plus, mais on trouve encore du merlan congelé pas trop cher. Déjà à l'envers de la planète, comme si celà ne suffisait pas, les chiliens refusent de se conformer à la géographie de leur pays, ils persitent à être gros et petits, tant et si bien qu'ils ont du mal à tenir dans cette bande de terre si étroite et que ça provoque régulièrement des tremblements de terre. Si monsieur Pinochet était encore là, pour sur qu'il y mettrait bon ordre.
Et pour citer Prévert . "á la pêche á la baleine, á la pêche á la baleine dit le père d'une voix courroucée à son fils Prosper sous l'armoire allongé......"

Traversée des Andes

Pour gagner Uspallata nous prenons la route du parc national de "Leoncito", il commence à faire plus froid, au bivouac le matin toute l'eau a gelé. C'est ici le ciel le plus pur d'Argentine, deux observatoires astronomiques sont perchés dans la sierra, inutile d'aller jusque là pour pour éprouver le vertige de l'infini, ou repérer la croix du sud. Piste "ripio" sur 80 km, aménagée certes mais pas asphaltée. Ça peut être  très roulant, mais aussi très éprouvant quand on a affaire à de la "tôle ondulée", dans ce cas il faut rouler à plus de 80 pour s'affranchir de ces petites bosses, vitesses que nous ne parvenons encore pas à obtenir actuellement.
On laisse la bécane à Uspallata pour faire un aller retour à Mendoza en bus. Détruite en en 1800 et quelques..., cette ville offre peu d'intérêt sinon pour le voyage dans la vallée encaissée du rio Mendoza.
Au fond: l'Aconcagua

Nous voilà partis maintenant à l'assaut des Andes par la redoutée route n· 7. D'abord jusqu'à Puente del inca située à 2700m. La route s'avère finalement être plus facile que prévu, quand deux camions ont la mauvaise idée de se croiser à notre hauteur, il suffit de basculer sur la banquette assez roulante. Le pont naturel de l'Inca à de quoi surprendre, cette formation géologique naturelle s'est installée un jour par dessus le rio. Sa longueur est d'environ 150m. Un pont de glace couvert ensuite d'une coulée de roches, la présence de sources thermales pétrifiantes expliqueraient cette édifiante curiosité. La compagnie du chemin de fer transandin, étonnant lui aussi, et aujourd'hui désaffecté, a exploité ces sources thermales jusqu'en 1927 lorsqu'elles furent détruites par une avalanche.

Un tunnel de 3000m fait frontière avec le Chili, on est à 3200m d'altitude, la neige d'hier est restée sur les pentes à l'ombre. Très pollué et dangereux pour les cyclistes, c'est en camionnette que nous le traversons. Avant son percement, il fallait passer par le "Cristo Redentor" à plus de 4000.

A la douane nous avalons nos aliments interdits à l'importation, les chiliens sont très stricts, protégés par les Andes, ils sont à l'abri des maladies végétales qui prospèrent côté amazonien. Il n'y a plus qu'à se laisser aller aller de l'autre côté, on passe Portillo en se demandant comment cette petite station sans grâce et mal équipée, a pu organiser des jeux olympiques d'hiver(austral) dans les années 60. Arrivent alors les "caracoles", Fabienne en avait fait sa hantise, finalement un fort vent de vallée nous fit économiser les freins.
60km de descente plus bas, on est à Los Andes. C'est le côté verdoyant de la Cordillière. Apparaissent les noyers, puis les vignes, les arbres fruitiers, puis encore les avocatiers qui grimpent à l'assaut des collines, le Chili à quelque chose du paradis. Nous ne nous privons pas de ces nourritures terrestres offertes ici à des prix qui nous paraissent dérisoires.
A Los Andes nous rencontrons Chritophe Masson, bien installé ici depuis dix ans, il avait été un membre de "varappe" alors qu'il travaillait à Villers le Lac. Toujours aussi grand, il a épousé une chilienne et ont un enfant. Motard et andiniste, il est ingénieur dans l'industrie automobile.
Une journée consacrée à la visite de Santiago sans doute une des plus belles villes d'Amérique du sud.
Dernières étapes pour Valparaiso, Mario de Limache nous offre un hébergement à Viña del Mar, finalement c'est à la "Maison de la mer " que nous nous installons. Cette sympathique auberge sur les hauteurs de la ville est à quelques pas de la maison de Pablo Neruda. Ce sera notre camp de base pour visiter l'incroyable Valparaiso et ses environs en attendant notre embarquement prévu le 26 Avril.
 
A Santiago, le palais de la Moneda

 
Puis le musee d'art prècolombien  

 
Arrivée dans la baie de Valparaiso

jeudi 15 avril 2010

Images

le vélo du "Che"
avec détails techniques

bric à brac de la "difunta Correa"

mercredi 14 avril 2010

Sanctuaires

De Chepes, rien avant Bermejor  (115km) comme on a pas trop envie de bivouaquer dans les épines on fonce, il y a dans ce village poussiéreux un sanctuaire dédié á san Expedito. En voilá un qui est bien vu des argentins, on en á vu des centaines des ces petits autels consacrés á ces bienfaits. Installés généralement sous un acacia bien signalé par des chiffons rouges, un petit édifice avec une stuatette  du saint. Comme une invitation á la visite, une allée  faite au choix : de pneus usagés, de bouteilles ou encore de vieilles plaques d'immatriculations, le début du recyclage quoi. Saint Expedit, soldat romain d'Arménie est connu comme étant le saint des causes immédiates, il intercède pour protéger, au choix, la camionnette, la maison, j'ai même trouvé la petite bannière spéciale "san Expedito protege mi bici". Camping chez le saint et c'est reparti pour un  autre sanctuaire plus important et argentin celui là, celui de la "difunta Correa".


 Les argentins portent un grande dévotion à cette femme qui s'étant perdue dans le montagne avec son enfant, est morte d'épuisement,  qui, dans un dernier sursaut de conscience à découvert son sein pour permettre à l'enfant  de survivre, c'était en  1840. Depuis, elle est pleine de grâce et on vient de toute l'Argentine confier son destin est celui de ses proches à la "difunta". Les chapelles et la colline sont couvertes d'ex-voto, on dépose là, maquettes de maison ; pièces automobiles : plaques d'immatriculation, tout un incroyable bric à brac sensé désigner la chose qui obtiendra les faveurs du ciel, la Difunta correa est une idole, dans cette brocante, ce sont des milliers de gens qui expriment leurs espérances dans une vie meilleures.


Nous sommes arrivés á San Juan avec encore plus de 100km  dans les jambes, c'est fou ce qu'on peut faire dans une journée, pédaler, visiter un sanctuaire, parcourir un centre ville et encore trouver un "cyber" pour se connecter sur internet. J'oubliais aussi cette jolie arrivée sur San Juan,le désert á droite, vignes á gauche, justement on vendange, et il y a là 105 ha et des vendangeurs payés à la tache, ils cueillent, courent au camion, vident leur seau et reçoivent dans celui-ci le jeton lancé par le contremaitre, ces jetons après 11 heures de travail seront comptabilisés  pour payer l´employé, nous, nous remontons sur notre machine alourdie de 3 kilos  de raisin, pensant que l´esclavage  n´est pas aboli partout.
Un jour de repos à San Juan et justement, c´est le départ de la "Cabalgata".  Cette manifestation emmène 4000 gauchos  sur leurs montures de San Juan  la Difunta Correa. C'est un pélérinage dans la pure tradition gaucho, costumes, harnachement de fète, c'est réellement très impressionnant: Vibrants discours patriotiques, ici on mélange facilementpatrie et religion, les valeurs portées par ces gauchos me paraissent être plus celles celles de l'extrême droite que celles des gauchistes, on se demande comment ce pays a pu élire Christina Kirchner, la présidente, tant on l'entend décriée, enfin surtout dans les provinces riches, peu partageuses. On reprend notre cheval.

D'abord vers le nord par la routa 40. N'ayant pu trouver une carte avec les altitudes, on se lance dans l'inconnu avec environ  km pour joindre Uspallata, située entre Mendoza et le Chili, bivouacs obligatoires, peu de points de ravitaillement en eau et en partie "ripio" c'est à dire de la piste. Après le premier bivouac et 1000 d'ascension, on se retape 3 heures de côte à 7 à l'heure, la carte nous indique Calingasta à 95 km, on se dit que ça va pas le faire. Arrivent alors 30km de descente, le compteur marque des pointes à 60. Au fond le rio San Juan, on fait le plein (d'eau). Il faut ensuite remonter le rio, c'est un incroyable vent de vallée qui nous emporte finalement au village. Paysage sompteux, montagnes avec tous les ocres, verdure sur les berges et premièes découverte des Ande enneigées et une bonne bièe "andes" pour se remettre de tout celà.

vendredi 9 avril 2010

De la Rioja à San Juan

On abandonne l'idée de monter sur Salta pour traverser sur Atacama, (comme le Dakar) pas assez sûrs de passer un col à 4700m peu emprunté et "ripio" (empierré) alors qu'on va vers l'hiver.
Après avoir remonté vers le nord une grande partie de la sierra de Cordoba, cap à nouveau à l'ouest, direction San Juan, cette option nous amènera finalement sur la route n· 7, celle que nous souhaitions éviter à cause du fort traffic. En attendant, c'est plat entre sierra et cordillière, terrains pauvres, grands cactus, ronces et gauchos équipés de larges protections de cuir pour chevaucher ces territoires de maigres élevages bovins.
A Milagro (miracle) quelques milliers d'habitants, on est en pleine réfection de la place centrale, comme partout elle est parfaitement entretenue et si  la municipalité en a les moyens, on y verra la statue équestre de l'un des "proceres" : fondateurs de la nation. Nous quittons le matin Milagro, direction Cheppes et sommes vite interrompus dans notre effort par les forces de l'ordre, la route est coupée, le gouverneur de la province (Rioja) arrive en avion, la route fera office de piste. En attendant l'éminence venue du ciel inaugurer la statue de son géniteur, ancien intendant de la ville, arrive le journaliste de la radio locale, notre voyage l'intéresse, et Fabienne désormais parfaitement rompue à l'exercice se prète volontier à l'interview. Arrivent ensuite Monsieur le maire et son épouse, nous échangeons quelques amabilités, ils nous invitent à accueillir l'autorité à la passerelle de l'avion qui va se poser. Quelque pneus enflammés balisent le terrain, le joli bimoteur, un beachcraft s'immobilise non loin du comité d'accueil, on rend hommage à sa sainteté flanquée d' une brochette de ministres: Nous reprenons notre bimoteur à pédales pour Chepes. 100Km de rien, pas de villages, mais des épines , des cailloux des salinas (etendues de sel) et des cadavres des vaches et de chevaux. Vents portants, profil légèrement descendant, nous sommes rattrappés à 30Km du but par "el Juje", il avait entendu l'interview de la radio et s'est précipité sur sa bécane pour nous rattraper: Et voilà nous roulons avec lui, il adore le vélo, suit á la télé le tour de France, connaît bien la région, il a dejà franchi plusieurs fois les Andes entre Mendoza et Santiago, ce qui nous intéresse bigrement. A Chepes quatre cyclotouristes colombiens sont arrêtés devant la gendarmerie, ces jeunes gaillards ont quitté la Colombie voilá sept mois, ils voyagent avec des moyens dérisoires, nous sommes très touchés par leur simplicité et leur joie de vivre. Sur ce, arrive Cesar le jeune et talentueux animateur de "radio Sur" et c'est reparti  pour des interviews en direct sur cette chaîne locale, un grand moment d'amitié.