vendredi 2 avril 2010

Oú en est on?



Pour l'instant pas de regrets quant au choix de la "bici doble"¨(le tandem), chacun apporte sa part de l'effort selon ses moyens. Evidemment cet ensemble routier est moins maniable, TTC on est dans les 2 quintaux, on est moins réactif, notre 100m départ arrêté  est moins bon que celui de Lance Armstrong. Nous avons atteint Rio Quarto, province de Cordoba pour y laisser la bicyclette 2 jours le temps de visiter la capitale, Cordoba et Alta Gracia, en bus cette fois. Les villes sont les villes, on se dit qu´il faut aller les visiter, Cordoba c´est une ville pour les piétons, les amoureux, la jeunesse même si on y trouve aussi un bel ensemble de vieux édifices religieux. Alta Gracia c´est une partie de le jeunesse de Ernesto Guevara dit le "Che". Dans sa maison d´enfance que l'on peut visiter, des photos des documents tous instructifs permettent de comprendre la démarche intellectuelle de cet étudiant issu d´un milieu bourgeois, avide de comprendre la société latino américaine. Ernesto a commencé sa formation de révolutionnaire en voyageant sur une bicyclette motorisée. Il était de complexion fragile (asthmatique) et nous ne lui tiendrons pas rigueur pour l´emploi  de cet engin motorisé dont on ne connaissait pas á l´époque le bilan carbonique. Voyager á vélo n'a rien de révolutionnaire, mais c'est quand même une forme de résistance, résistance á la frénésie de vitesse, de consommation du vent qu'on nous vend, du bien être obligatoire, de conformisme et de formatage de nos consciences (bon ça y est je l'ai dit, je ne recommencerai plus), éloge de la lenteur...
En plus de la lenteur, on a la puanteur, c'est vrai, on transpire et comme on a oublié le "rexona"... Ce n'est pas tout, en plus il faut pédaler pour avancer. Le cyclotouriste est confronté á un environnement hostile, il y a la concurrence des engins motorisés peu partageurs de cet espace pourtant public qu'est le ruban d'asphalte, il y a les côtes, forcement plus nombreuses que les descentes, il y a le vent, sommet de l'injustice, qui souffle toujours à contresens. Il ya aussi qu'on est deux et que ça peut discuter ferme sur l'itinéraire, le lieu de la pause pour la nuit. Y'en a une qui se fout pas mal des défis et l'autre pas tout à fait insensible aux performances de ses vieux mollets, il faut pourtant former une équipe et rester un couple, pour l'instant nous y parvenons assez bien je crois.
                                                                     la maison du Che

Tout est dans le compromis. Depuis Rio Quarto nous naviguons à vue en remontant vers le nord le long de la sierra des "Comechingones", empruntant les petites routes ou même les pistes.Ainsi, nous visitons cette région touristique, royaume des vautours, très appréciée des "porteños" les habitants de BsAs. Ceux-ci sont venus en nombre, à l'occasion du long WE pascal, occuper les "cabañas", ces petites résidences estivales, reproduites dans la région à des milliers d'exemplaires. Celà est bien typique de l'Argentine et vraiment plein de charme.

                                                 gravures rupestres précolombiennes

Le compteur marque désormais 1000km, c'est très modeste, comparé aux trois ans de voyage à vélo des deux zurichois croisés hier à Merlo, ils ont à peu près notre âge et n'imaginent pas s'arrêter de sitôt. Le camping trouvé hier est superbe, mais ce matin il pleut, c est raté pour la visite du parc national des condors, alors on prend notre petit déj á la station de bus, le patron du bar nous contant l´histoire de sa famille, pauvres immigrés ukrainiens venus s installer ici aprés la premiére guerre (je trouve pas les accents graves sur ce clavier), du coup on prend le bus pour Villa Dolores, la bien nommée ce jour de vendredi saint, nous reviendrons ce soir espérant un temps plus clément pour demain.

                                              on nous invite pour le ¨maté

3 commentaires:

  1. Bien content de vous lire et de voir vos photos qui nous rappellent de jolis souvenirs...
    Bravo, déjà la célébrité!
    Au fait vous ne parlez que du "Maté" mais vous connaissant, on imagine bien que vous ne crachez pas sur quelques verres de Quilmes...
    Buen viaje.

    Luc et Ingrid.

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  2. aouhhhhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!!
    que vous êtes loin , que vous êtes "rayonnants" sur votre vélo (c'est normal les vélos ont des roues , donc des rayons), et il y a des paysages de montagnes au loin avec de belles "ombres et lumières"

    ici dans le haut doubs il neige un jour sur deux !

    bisous

    denis et coucoute

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  3. Heureusement que tu as oublié le "rexona", tu détruis la couche d'ozone avec le gaz .........

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